Voyez le bonheur comme un imprévu. Méfiez-vous de son impatience. Sachez lui donner un champ assez grand pour que jamais il ne se révolte.
C'est une tempête qui vous surprend
une douche qui vous détend
Un sentiment contraignant
où il faut apprendre à prendre son temps
Que son champ lui paraisse grand
Pour que jamais ses tourments
Vous emportent en vous perdant
Et pourtant nous le cherchons, ce bonheur... Personnel, torturé, sado ou masochiste, dans les yeux des autres.
C'est dans la promesse d'un bonheur partagé que les autres nous écrasent lentement, transforment notre belle indépendance en boue puante et suintante, polluée pour nous intégrer au golem mou et malin des autres.
Le bonheur qu'il nous faut et celui que l'on désire sont deux choses différentes. Savoir s'écouter, c'est savoir accorder ce bonheur désiré et son frère, le bonheur nécessaire.
L'homme est coincé, il doit trouver un équilibre entre ces deux formes de bonheur, le voulu et le nécessaire.
Le problème de l'homme, c'est que c'est le bonheur voulu qui le domine. C'est un bonheur qui l'entraîne vers son déclin.
Pour bien déterminer le bonheur qu'il veut, il doit passer avant par le bonheur nécessaire.
le bonheur nécessaire devient comme une éducation au vrai bonheur. S'éduquer c'est se préparer, c'est jouer avec le temps, accepter l'effort, pour mieux profiter.
Un profit instantané cache souvent une chose malsaine et se paye très cher.